Influence du taux de lactates sur le développement sensori-moteur des enfants nés prématurément - Projet soutenu par le Pôle en 2012
Edouard GENTAZ (LPNC)
Thierry DEBILLON (Service de réanimation néonatale, CHU)
Ce projet a pour but d’évaluer la corrélation entre la concentration de lactates, durant les premières heures de vie, et le développement sensori-moteur des enfants prématurés. Un nouveau-né prématuré est un enfant né avant la 37e semaine d’aménorrhée (SA), soit environ 3 semaines avant terme. Les conditions de vie in utero ou les conditions d’accouchement ne sont pas toujours favorables à ces enfants. Un seuil de viabilité a été admis (naissance à 22 SA avec un poids de naissance d’au moins 500 g), et des outils de prédiction de morbidité et de mortalité ont été mis en place (Score Apgar, CRIB I et II). Bien que ces mesures soient fiables, elles ne traduisent pas quantitativement l’état de stress tissulaire dont sont victimes ces nouveau-nés. Cependant, un marqueur biologique facilement accessible existe ; c’est le lactate, également appelé acide lactique. Des études ont montré que la prédiction de la mortalité est moins fiable avec les données de concentration d’acide lactique qu’avec le score évalué par le CRIB II. En revanche, il semblerait que la concentration de lactates soit corrélée avec des risques neuronaux et systémiques. Ce projet a donc pour but d’évaluer cette corrélation entre le taux d’acide lactique, au moment de la parturition et/ou pendant les premières heures de vie, et les troubles neuro-développementaux et sensori-moteurs rencontrés pendant les premières semaines de vie.