Intégration des facteurs psycho-sociaux dans la perception spatiale
Richard PALLUEL-GERMAIN, Edouard GENTAZ, Nicolas MORGADO (LPNC)
Dominique MULLER (LIP)
Certains modèles de la perception proposent un lien étroit entre perception, action et cognition et suggèrent entre autre que nous percevons notre environnement en fonction de nos possibilités d’action. Ainsi un nombre croissant de travaux montrent que la perception visuelle est fonction de l’action que l’on envisage d’accomplir compte tenu des ressources dont nous disposons. Alors que la plupart de ces travaux portent sur le rôle de l’effort physique dans la perception de l’espace, peu de travaux mettent en avant la nécessité de prendre en compte l’influence de variables psychosociales (e.g. régulation des distances interpersonnelles, relation sociales…). Ainsi, de la même façon que des ressources physiologiques modulent la perception, l’hypothèse formulée par l’équipe postule que des variables psychosociales intègrent le traitement perceptif. L’objectif de ce projet est de tester si la manière dont les individus maintiennent des distances physiques  les uns envers les autres (i.e., régulation des distances interpersonnelles) module la perception de distances entre deux cibles (i.e., distances allocentrées). Puis, l’équipe aura pour but de généraliser ce résultat dans une tâche de perception égocentrée entre soi et autrui. Elle observera si l’effet de l’effort sur la perception des distances égocentrées peut être compensé par des ressources psychosociales (e.g. relation sociales, disponibilité d’autrui) et personnelles (e.g. trait de personnalité).

 

Rôle de l’effort physique et de « l’effort social » dans la perception visuelle - Projet soutenu par le Pôle en 2012
Richard PALLUEL-GERMAIN (LPNC)
Dominique MULLER (LIP)
Ce projet vise à montrer que des variables d’ordres physiologique (telle que l'effort) mais également sociales (telle que l'invasion de l’espace personnel) influencent la perception visuelle de l’espace supposant ainsi que ces variables font parties intégrantes du traitement visuel. Certains modèles de la perception proposent un lien étroit entre perception, action et cognition et suggèrent entre autre que nous percevons notre environnement en fonction de nos possibilités d’action. Cependant l’idée que la perception visuelle soit influencée par les propriétés du corps et le contexte social est loin d’être unanimement admis. Les objectifs de ce projet sont ainsi de (1) consolider les bases théorique de cette approche, (2) de combler le manque d’appuis empiriques de certaines de ces propositions et (3) d’étendre sa logique à l’intégration de facteurs sociaux dans la perception visuelle.
Trois tâches de recherche sont proposées et visent à atteindre ces objectifs par l’utilisation de méthodes originales tant pour la manipulation expérimentale de nos facteurs d’intérêt que par la nature intégrative et pluridisciplinaire de ce projet. Succinctement, le but d’une première étude est de tester si les dimensions d’un obstacle (sa largeur et sa hauteur) situé entre un individu et un objet influencent sa perception de la distance en ligne droite qui le sépare de l’objet. Une seconde étude explore l’influence des relations sociales (amitié, animosité) et des contraintes sociales (invasion de l’espace personnel) sur notre perception des distances interpersonnelles. Enfin des études antérieures portant sur l’influence des relations sociales sur la perception des ouvertures entre deux personnes sont approfondies afin de déterminer si cette influence dépend des actions envisagées.