Le 2 juin 2015, une soixantaine de personnes s’étaient inscrites pour participer aux 6e rencontres du Pôle Grenoble Cognition organisées cette année à la Maison Jean Kuntzmann, sur le thème “Cognition Santé Education”.

 

Jean-Luc Schwartz, directeur du Pôle, a inauguré la journée en se réjouissant des nombreux et solides partenariats qui se développent au fil des ans sur le site, entre les laboratoires du Pôle mais aussi avec d’autres structures de recherche, et dans tous les domaines de la cognition, de l’informatique à la psychologie cognitive et sociale, des neurosciences aux sciences du langage et à la philosophie. Les principales actions en cours témoignent d’ailleurs de ces rapprochements pluridisciplinaires :
- Le CERNI qui bénéficie aujourd’hui d’une véritable reconnaissance locale et d’un rayonnement national, et qui devrait être porté prochainement par la COMUE Université Grenoble Alpes.
- le projet IPEX, projet collaboratif avec la MSH , la SFR Innovacs et l’Equipex Amiqual4Home, visant un inventaire des plateformes de recherche sur l’humain existantes et accessibles au sein des laboratoires du site et dont une première version de site web est prévue à l’automne 2015.
- La valorisation des recherches avec la Fondation Cognition créée en 2014 et le projet d’Institut Carnot en SHS pour lequel de nombreux laboratoires du Pôle se sont montrés intéressés.
Aujourd’hui, après une très bonne évaluation du CNRS, le Pôle pourrait être à nouveau labélisé FR (Fédération de Recherche) par le CNRS. Le dialogue est également engagé avec les vice-présidents des établissements du site pour le maintien de la labélisation SFR (Structure Fédérative de Recherche).


La parole a ensuite été donnée à Jean-Luc Bosson, co-porteur de l’enjeu « Santé, bien-être et technologie » dans le projet IDEX déposé par l’Université Grenoble Alpes. Celui-ci a présenté un panorama des enjeux des recherches en santé menées à Grenoble. Face à la diminution des financements et la concurrence nationale, il a notamment insisté sur la nécessaire spécialisation des équipes grenobloises dans des domaines d’expertise où elles ont déjà démontré leur potentiel, notamment les medtech. Il a présenté plusieurs cadres de projets collaboratifs, notamment européens, dans lesquels les enjeux cognitifs pourraient se développer utilement.

Pour faire le lien avec l’éducation, Sylviane Valdois, directrice adjointe chargée de la recherche à l’ESPE de Grenoble, a ensuite dressé un tableau des forces et des faiblesses du site grenoblois dans le domaine des relations entre sciences cognitives et éducation. Elle a ainsi souligné, comme des atouts, la forte interdisciplinarité des recherches en sciences cognitives menées à Grenoble, la portée nationale de certains travaux menés notamment dans le sillage de l’action pionnière de Michel Zorman et les nombreuses recherches sur des questions d’éducation.  Elle a aussi pointé et surtout regretté l’insuffisance du transfert des résultats obtenus vers le monde de l’éducation et la difficile pérennisation des acquis. Mais concluant malgré tout sur une note optimiste, elle estime que la volonté nationale de rapprocher recherche et éducation est aujourd’hui très affirmée et ouvre de véritables opportunités.

 



Les présentations scientifiques se sont ensuite enchainées en trois sessions : « Ecole, formation, éducation » le matin, puis « Cognition sociale et affective » ; « Santé, handicap et vieillissement » l’après-midi. Il a été question de surdité, d’apprentissage de la lecture, de traduction, de questionnements philosophiques, mais aussi de racisme, de comportements pro-sociaux, d’émotions, de la mémoire des personnes âgées, de pratiques sportives… La vingtaine de chercheurs qui se sont succédés à la tribune ont ainsi illustré la diversité et la richesse des recherches en cours au croisement de la cognition, de la santé et de l’éducation.

L’utilité de ces rencontres n’est plus à démontrer.  Elles ont cette année encore permis à de nombreux doctorants à peine en 1ère année de thèse de présenter des résultats déjà très prometteurs et d’ouvrir des discussions constructives. « C’est de mieux en mieux chaque année ! » a d’ailleurs conclu une jeune chercheuse du site en remerciant les organisateurs.
Alors rendez-vous l’année prochaine !