Le Laboratoire de Psychologie et Neurocognition (LPNC) participe au projet Extrem OWL de vision augmentée pour le pilotage d’hélicoptère la nuit. Il sera en charge de l’ergonomie cognitive du système et de l’adéquation du traitement d’image avec les aptitudes à piloter.


La lutte contre les feux de forêt pourrait gagner en efficacité avec des opérations aériennes menées durant la nuit. La fraîcheur de la température et la montée de l’humidité seconderaient favorablement le largage d’eau opéré depuis des hélicoptères ou des avions bombardiers d'eau. Malheureusement, un interdit réglementaire empêche ce type d’opérations après 16h pour des problèmes de visibilité. Une interdiction que pourrait contribuer à lever le projet ''Extrem Owl HMSD (Helmet Mounted Sight & Display)''.

Initié par le pôle RISQUES, ce projet de recherche collaboratif porte sur la réalisation d’un casque de réalité augmentée équipé de deux caméras ultra-sensibles de vision de nuit. Avant d’être projetées sur la visière, les images vidéo seront retraitées par des algorithmes délivrés par les chercheurs travaillant au sein d’Extrem Owl.

Démarré en janvier dernier, ce projet  réunit 6 partenaires dont l'Institut de recherche biomédicale des armées (Irba) et le Laboratoire de psychologie et neurocognition (LPNC) de Grenoble. A ces laboratoires sont associés un utilisateur, en l’occurrence le Service départemental d'incendie et de secours de Haute-Corse (SDIS2B) ainsi que trois PME.

Ce casque de vision nocturne et affichage tête haute va permettre de répondre à des « missions de secours » (évacuations médicales d’urgence, missions humanitaires) ainsi qu’à des besoins de la sécurité (civile, surveillance des frontières, lutte anti-terrorisme), travaux aériens (éolien off shore), et transport de marchandises. Des applications civiles (hors hélicoptères) sont également visées dès maintenant : casques (de motos neige, quads), utilisation en station pétrolière et gazière offshore ou en milieu maritime, secours maritime, déplacement en milieu hostile (incendies en usines classées sensibles, nucléaire…) et pilotage de drones depuis la station sol.
A plus long terme, ce projet pourrait être proposé au marché militaire, tant dans le domaine aérien que dans le domaine terrestre ou marin.

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